Les Clochetons en vacance...

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La terre est ma patrie et l'humanité, ma famille. Kalil Gibran

dimanche 16 juillet 2017

Séville et sa Giralda

Séville la belle... Elle nous attendait bien cachée entre ses remparts crénelés abritant son alcazar ( château en arabe), sa Giralda ( tour datant du règne musulman) et sa cathédrale. Véritable joyau de l'Andalousie, elle nous a transporté à une autre époque. Son histoire ressemble beaucoup à celle de Cordoue. Ancien site romain, elle a été conquise par les musulmans où ils ont commencé la construction du palais fortifié en 844. Il a subit de nombreuses fortifications au fil des siècles notamment sous les Almohades (peuple musulman venu d'Afrique). Par la suite sont venus s'y installer AlphonseX, et un siècle plus tard, Pierre 1er. Le premier construisit un premier palais de style gothique sur le site de l'Alcazar et le second, un superbe palais de style mudéjar. Encore aujourd'hui, on considère le bâtiment comme l'un des plus brillants exemples de l'art mudéjar. 
La Giralda est le symbole de Séville. Il s'agit de l'ancienne tour de la mosquée almohade, qui a été détruite par un gros tremblement de terre au XIVe siècle. Après la reconquête de Séville, une cathédrale a été reconstruite sur le site et la tour y a été intégrée. Elle a subit quelques transformations pour s'ajuster au style architectural espagnol. La cathédrale est, à mon goût, beaucoup moins surchargée de styles hétéroclites, qui n'ont rien à voir ensemble, que celle de Cordoue. Bien sûr, ce n'est qu'une opinion très personnelle. 
J'aurais voulu avoir plus de temps pour aller me promener dans Séville, mais je devais reprendre le train pour Malagà. Ce sera pour une autre fois, mais le peu que j'en ai vu était magnifique. Je vous mets quelques clichés pris au cours de la visite. Ma Mathilde était en charge de la caméra, alors on verra bien ce que cela donnera.


Les remparts de la ville et des chevaux pour ma tante.

Vue de la Giralda depuis la petite place où nous avions rendez-vous avec notre guide.
L'entrée de l'Alcazar


Encore une fois, pour moi, c'est le plafond...






Plafond de la salle de discussions


La salle de discussions

La cathédrale

Ici, je cesse mon verbiage et je laisse les images parler d'elles-mêmes.





Les deux sœurs, saintes patronnes de Séville


Salle des conciliabules où se discutaient les grandes questions relatives à l'Église. En France, je n'arrêtais pas de photographier les portes et en Espagne, ce sont les plafonds.




samedi 15 juillet 2017

La mezquita cathédrale de Cordoue


 Quel titre étrange me direz-vous. En effet, car le bâtiment en lui-même sort de l'ordinaire. Il porte les stigmates de tous les peuples qui y sont passés et l'ont transformé au goût du jour et des religions qui se sont succédées. En fait, quand on visite ces vieilles villes d'Andalousie, on réalise bien vite qu'elles ont toutes une histoire semblable, celle des trois communautés, juive, catholique et musulmane qui, tour à tour, ont bataillé dur pour leur droit de pratiquer leur religion. D'abord ancien temple romain, le bâtiment est devenu une église, puis une mosquée et finalement une cathédrale aménagée en plein centre de la mosquée. Le tout donne un amalgame bizarre mais très impressionnant où se mélangent l'art des Omeyyades de Cordoue, l'art baroque ( trop chargé à mon goût), le style renaissance et les vestiges romains que l'ont reconnaît notamment aux piliers qui soutiennent les arches de l'ancienne mosquée. Cependant, Cordoue n'est pas qu'une mosquée, c'est également une magnifique ville entourée de remparts de style gothique avec des murs crénelés. Nous y avons également visité le quartier juif avec ses petites rues étroites qui datent des débuts du moyen âge. Il y avait plusieurs échoppes avec pignons sur rue où l'on y travaille le cuir repoussé et l'argent, deux spécialités de cette ville. La chaleur était infernale par contre. Nous avions un vent qui venait du Sahara pour une température de 45 degrés au thermomètre. Je ne vous parle même pas du ressenti qui est un peu dur pour les canadiens que nous sommes. Néanmoins, je suis très heureuse d'y être allée. Je vous laisse découvrir, en vrac, les images que nous y avons prises.
Ruelles étroites du quartier juif.
Aqueduc qui amenait l'eau à la ville
Petite place du quartier juif
Ancienne synagogue de Cordoue.
Aux abords des remparts de la ville



Imam qui était médecin, philosophe et scientifique. Il eut un rôle bien important pour la ville au moyen âge. Malheureusement, je ne me souvient plus de son nom.


La grande Mosquée avec ses multiples arches.

Partie transformée en cathédrale







Ce qui me fascine le plus dans tous ces bâtiments que je visite,ce sont les plafonds.


N.B. La chaleur était si intense que la pile de mon téléphone s'est vidée au début de la visite et j'ai dû me rabattre sur les services d'une ancienne caméra qui fait des photos moins nettes. J'ai tenté de prendre les meilleures mais ça aurait pu être mieux.











mercredi 12 juillet 2017

Chez le dernier sultan de Grenade

Hier, nous nous sommes levés très tôt. Nous avions une excursion très importante de prévue. Nous avons donc laissé derrière nous le magnifique lever de soleil sur les plages de la Costa del sol pour nous diriger vers les montagnes d'Andalousie où poussent les oliviers sur le flanc des montagnes arides.

Les plages encore endormies. Bientôt, elles allaient être inondées de soleil et envahies de touristes.Oh! l'horreur. J'ai préféré, et de loin, mes montagnes arides.
Les montagnes d'Andalousie La photo n'est pas des meilleures puisque prise depuis l'autobus

En fait, nous allions visiter le dernier bastion musulman d'Espagne, Granada. Nous avions rendez-vous dans la demeure du sultan Boabdil. Il fut le dernier à régner sur le califat de Granada avant que les rois catholiques, Ferdinand et Isabelle, ne décrètent la religion chrétienne catholique comme seule religion officielle d'Espagne. Anciennement, trois religions coexistaient pacifiquement, le judaïsme, le catholicisme et la religion musulmane. Pendant plus de 700 ans, les maures ont habité l'Andalousie l'imprégnant de leur culture, de leur savoir et de leur langue aussi. C'est pourquoi, on retrouve encore aujourd'hui, beaucoup de mots à consonance arabe dans la langue espagnole. Lorsque les rois catholiques sont arrivés au pouvoir, ils se sont lancés dans une guerre sainte et ont chassé les musulmans du pays. Ils les ont affamés et torturés jusqu'à ce que la plupart quittent le pays ou se convertissent. Cela a été le début de l'inquisition. Le dernier bastion musulman a été déserté par le sultan en 1492, année de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Les rois catholiques se sont installés à l'Alhambra, déserté par le sultan Boabdil, et lui ont apporté quelques touches plus européennes ici et là. Cependant, l'ensemble est demeuré assez intact et conserve son style byzantin. Bref, 1492 a été une grosse année pour la couronne espagnole. Je vous raconte ça un peu tout croche, mais en gros, c'est à peu près ce qui c'est passé. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous avons les vestiges de cette grande civilisation que furent les musulmans de cette époque. Je vous mets en images quelques points forts de ma visite.


L'Alhambra vue depuis les jardins


Les murs semblent faits en dentelle




Fenêtre de l'un des appartements des quatre femmes officielles du Sultan. Cette fenêtre permettait de voir sans être vu.  Les murs sont recouverts d'écritures du Coran et de poèmes. Le tout, moulé dans un plâtre très dur. Les céramiques affichent une parfaite symétrie.


Tous les murs étaient, à l'origine, polychromés. Il faut imaginer les murs en bleu, rouge, doré et blanc. Aujourd'hui, la couleur qui est le mieux préservée est le bleu du lapis lazuli.


Cette coupole au plafond est en fait une horloge solaire qui se reflète dans une fontaine située juste en dessous. Je vous l'ai dit , ils étaient très forts en science, médecine, géométrie, etc. Tout l'édifice fait étalage de la plus grande finesse.


Plafond en marqueterie. Il y a là des milliers de petites lattes assemblées avec art et une infinie patience.
Vous voyez la couronne à droite sur le mur... quand je vous parlais des petites touches européennes ajoutées ici et là. C'est que les rois catholiques ont habité l'Alhambra.


Le grand bassin. Le fond était peint en noir pour que la beauté de l'Alhambra se reflète bien dans ses eaux.

Les jardins du Sultan


Les jardins étaient pensés pour ravir les sens. Aménagés selon une culture en plateaux, plantes aromatiques, arbres fruitiers et fontaines invitaient à la détente et à la méditation. 

L'une des cours intérieures


La promenade de lauriers


Grenade s'étend aux pieds de la forteresse de l'Alhambra.
En terminant, j'aimerais simplement mentionner que l'Alhambra est classé au patrimoine de l'Unesco, ce qu'il mérite grandement. Qu'en pensez-vous?





dimanche 9 juillet 2017

Au musée des grands parmi les grands...

J'ai bien hésité à mettre ce billet parce qu'il était interdit de prendre des photos. Un post sur un musée dédié à la peinture sans images n'est d'aucun intérêt. Tant pis, je vais devoir tricher un peu.

Alors, toujours est-il que depuis notre arrivée, il fait très beau à l'exception de deux jours d'orages très violents. C'est pendant l'une de ces journées que nos pas nous ont conduit '' al museo del Prado'', musée dédié à la peinture classique. Il contient l'une des plus belle collection de peintures européennes du XIVe siècle au XIXe siècle. Les plus grands peintres espagnols qui peignaient pour les rois d'Espagne ont leurs œuvres exposées là, Diego Vélasquez, Francico Goya et il Greco pour ne nommer que ceux-là. Mais il y a également des œuvres de Rubens, Raphaël, Titien et Bosh. Il y a au-delà de 3000 oeuvres et sculptures provenant des collections privées rassemblées par les rois qui se sont succédés.

El museo del Prado



Las minenas, la famille de Felipe IV en 1656. L'un des chefs d'oeuvre de Diego Vélasquez.


La famille de Charles IV en 1800,Francisco Goya


À propos de cette dernière toile. Vous voyez que le roi est positionné sur le côté et  que sa femme , Marie-Louise, est bien au centre. Il y a une théorie là-dessus. Alors là, je vais faire ma potineuse... Il paraîtrait que Charles IV était un doux qui aimait l'art et ses collections d'horloge. Il n'avait aucun goût pour le pouvoir. C'était le Louis XVI espagnol. Elle, par contre, avait du caractère et comme on le dit chez nous, c'est elle qui portait les culottes. C'est pourquoi, elle est au centre. D'ailleurs, l'histoire ne s'arrête pas là. Elle a connu 24 grossesses et une multitude d'amants. L'un de ceux-ci était un simple soldat qui est devenu ministre un an après leur rencontre. Sur son lit de mort, elle aurait admis qu'aucun de ses enfants n'avait été engendré par le roi. Celui-ci fut si choqué par un tel aveu, qu'il serait mort deux semaines plus tard. Enfin, vous imaginez l'ambiance!


Peinture datant du moyen âge. Elle est de Jérôme Bosch. Elle représente le ciel, la terre et ses péchés et l'enfer. Elle se présente en trois parties.

El bebedor ( le buveur), Francisco de Goya
Il y aurait tant d'autres magnifiques œuvres à montrer ici, mais c'est impossible. C'est comme pour le reste, il faut venir ou revenir pour certains. Moi, qui adore la peinture classique, je me suis régalée. 

El parque de Retiro ...


Tiens! Les amis avec en arrière plan le monument d'Alphonse XII. Hace mucho calor!

... ou le parc de la retraite. Les origines de ce parc remontent entre 1630 et 1640. Les terres avaient été offertes au roi Philippe IV pour y construire une aire de repos et de distraction pour lui et sa cour. Il a été aménagé par plusieurs architectes au fil du temps. Maintenant, les terres boisées de l'époque offrent aux madrilènes une aire de verdure ombragée où il fait bon se réfugier lors des canicules. On y retrouve de magnifiques statues, des fontaines, un grand bassin où l'on peu se promener en barque, une roseraie, un magnifique monument équestre érigé en l'honneur d'Alphonse XII d'Espagne et le palais de cristal, serre ayant servi de pavillon aux Philippines lors de la grande exposition coloniale de 1887. Ce parc offre une végétation luxuriante qui abrite de nombreuses espèces d'oiseaux en liberté.
Aujourd'hui, le temps est au beau fixe et une chaleur écrasante faisait de cette attraction l'activité idéale en ce dimanche après-midi. Je m'attendais à une espèce de parc Lafontaine ou de jardins du Luxembourg version espagnole. C'était tout ça et bien plus encore. J'ai adoré... Je vous mets en vrac quelques images de notre expédition dominicale.


Entrée du parc côté de la station de métro Retiro



Le palais de cristal


Monument érigé en l'honneur d'Alphonse XII


Statue d'Alphonse XII


fontaine de l'étang aux tortues



Un genre de '' Love bird'' perché sur un abricotier. Il nous ignorait royalement trop occupé à grignoter son noyau.


Le bassin où l'on peut traverser en barque


C'est à peu près à cet endroit que des touristes québécois nous entendant discuter  nous envoient un '' Québécois?'' '' Alors ça se passe bien?'' Et oui, des compatriotes! Nous avons également rencontré des dames de Boucherville et Joncquière à Barcelone. Comme quoi nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée d'échapper à l'été pluvieux que nous avons au Québec cette année.






Alors voilà! J'espère que ce petit tour au parc de Retiro vous a plu. Pour bien en apprécier la quiétude, il faut y aller en vrai. C'est mieux...





Séville et sa Giralda

Séville la belle... Elle nous attendait bien cachée entre ses remparts crénelés abritant son alcazar ( château en arabe), sa Giralda ( tou...